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Le Préfet Mancel délivre l'autorisation de construction de la fonderie de cloches le 18 mai 1842 : "Vu le procès- verbal de commodo et d'incommodo...considérant que l'établissement ne peut être qu'avantageux au pays...le sieur Bollée est autorisé à construire une fonderie aux conditions suivantes : ...à une distance de dix mètres au moins de la route royale du Mans à Paris...les fourneaux seront masqués de telle manière que les flammes ne pourront effrayer les chevaux qui fréquentent la route sus indiquée". Ironie de l'existence, Ernest Sylvain Bollée mourra cinquante ans plus tard, en 1891, écrasé par un cheval sur cette même route. | ||||||||||||
La
genèse Pour raconter lhistoire de la Mancelle, il faut remonter plus dun siècle et demi en arrière. Nous sommes en 1838. Deux frères, fondeurs ambulants de cloches, mettent à profit les progrès techniques du transport pour sétablir : il est désormais possible de convoyer des cloches par chemin de fer ou par route sans les briser. Laîné, Jean Baptiste Bollée, se fixe à Saint-Jean de Braye (près dOrléans) où ses descendants continuent dexercer le métier, perpétuant une tradition familiale commencée en 1715. Son jeune frère, Ernest Sylvain Bollée, crée une fonderie de cloches rue Sainte Hélène, dans la commune de Sainte-Croix, rattachée au Mans en 1855. Possédant comme tout fondeur de cloches de solides connaissances dans plusieurs domaines, il étend son activité et lègue à chacun de ses trois fils une unité de production différente. Après le décès de leur père, Amédée poursuit la fabrication de cloches, Ernest a la charge des béliers hydrauliques et Auguste des éoliennes. |
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