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[collection [L'Amérique...
usine en grève Le 13 avril 1988, l'arrêt définitif du moulage main est décidé.
Un plan social prévoit la suppression de quatre-vingts postes.
Workers on strike in 1988 at the announcement of the hand moulding closing.
Le défi

La vieille fonderie paraît exsangue. Le souffle attisant la flamme des fourneaux est ténu. Ainsi qu'il le fit dans tant d'autres fonderies pendant cette période noire, il semble proche de s'éteindre. C'est alors que deux hommes, Jean-Paul Daval, chef de fabrication, et Jean-Luc Weber, commercial, relèvent le défi. Ils proposent de mettre à profit la fermeture du moulage main pour achever de spécialiser l'usine dans la fabrication des plateaux d'attelage.


"Nous nous faisons fort, affirme Jean-Paul Daval, de créer les conditions nécessaires à la poursuite de l'activité ; cela malgré la chute du dollar."

Le plan de Jean-Paul Daval comporte en fait deux volets :
• obtenir un nouveau contrat avec les Américains ;
• corrélativement, réorganiser l'usine de manière à la rendre efficace en vue de la spécialisation et d'en assurer sa rentabilité malgré la chute du dollar.


Roland Fraysse est sceptique sur le réalisme de ce plan. L'homme possède une vision d'ensemble de l'organisation du groupe. Vieillotte, l'usine de Sainte-Suzanne n'est pas adaptée aux évolutions technologiques. Les investissements nécessaires à sa réorganisation ne seraient-ils pas mieux employés pour moderniser d'autres unités ? Les besoins sont immenses.

Mais Marc Genot intervient.

"Puisqu'ils ne demandent que deux billets d'avion, dit-il, se référant à la proposition faite par Jean-Paul Daval et Jean-Luc Weber accordons les-leur."
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